sábado, 19 de diciembre de 2009

La Tabaski à Bamako! 28 Novembre 2009


Un peu d'histoire.... Essentiellement, l'Aïd-el-Adha (ou Aid-al-Kebir "la grande fête") est le souvenir du sacrifice d'Abraham (Ibrahim). Dieu lui a demandé de sacrifier son fils unique, et il était prêt à le faire, pour montrer sa soumission à Dieu ("muslim" étymologiquement veut dire "soumis").
Mais Dieu l'a arrêté avant et lui a fait sacrifier un mouton à la place. Date de l'Aid: l'Aïd a lieu le 10 du mois Dhou-l-Hijja, le 12ème mois lunaire dans le
calendrier musulman, qui est aussi le mois du pélerinage à la Mecque.

Du Sénégal, on décide de prendre le chemin de Bamako pour y passer la Tabaski. Avec 90% de musulmans, la Tabaski promet d'etre réussie. Après un retour de 36h de trajet, on arrive à Bamako chez Ladji la veille. Bien contents de retrouver tout le monde et de raconter nos aventures sénégalaises.

Samedi matin, les rues sont désertes, tous les musulmans sont à la mosquée. Plein à craquer, les derniers courent pour mettre le tapis dans la rue à coté de la mosquée. Aussitot la prière terminée, les hommes changent leur habis et se préparent pour le sacrifice des moutons.
Chaque homme marié doit sacrifier un mouton et le plus vieux de la maison lui tranche la gorge. Un trou est fait dehors, 4 hommes pour tenir le mouton sur le flanc gauche, tete tournée vers La Mecque et le plus vieux avec le couteau sur la gorge. Le sang est versé dans le trou. Scène impressionnante (j'ai pensé à toi Fanfoune). La meme scène est répétée à chaque maison et les rues sont vite remplies de moutons et d'hommes. Puis les moutons sont vidés. Quelques sauts de coeur me sont parvenus...

Ladji m'emmène faire les "salutations" avec lui et deux autres percussionnistes. On prend la route et c'est parti!!! Ladji au Doundoun, Sedou et Girel à la percu et Méli à la danse, je me suis éclatée!!!!!!!! On entrait dans les cours, les femmes préparaient les moutons, les hommes le thé et la percu commencait à taper et moi à danser. Voir une blanche danser la danse traditionnelle un jour de Tabaski ca peut étonner non? Les femmes se sont mises à danser, d'autres à rire et d'autres m'ont meme donner des pièces, mes premières pièces en dansant!

Après une vingtaine de maisons, on rentre à la maison, on cuisine les morceaux de moutons qu'on nous a offert. On boit et festoie comme il se doit ce jour après plusieurs heures de danse.

Quelle belle journée! Nous avons mangé pendants quelques jours du mouton et souhaiter une Bonne Tabaski à tout le monde!!

Après cette fete, le temps de décision avait sonné, il fallait qu'on décide la suite de l'aventure... rester... partir.... où? Cela signifiait dans tous les cas que mon chemin allait se séparer de mon compagnon de voyage.... Alan.

Décembre demande beaucoup de décisions qui auront forcément un impact émotionnel fort sur nous.

Noel sera africain pour nous deux. Un Noel où peu de choses me rappellent le Noel que je connais tant. Un Noel chaud, noir et poussiéreux. En ce qui me concerne, ce n'est en rien facile de décider d' ébranler une tradition profondémment familiale. Je sais que ce 24 au soir sera amèrement différent et n'aura pas la douceur de ma famille. Mais je ne me sens non plus prete à affronter cette fourmilière des fetes de fin d'année.
Noel est une période où tout grouillent, personnes, cadeaux, nourriture... Un rentrée plus discrète me sera plus facile ou moins difficile... J'ai aussi besoin d'un peu plus de temps pour dire "au revoir et à bientot" à l'Afrique. Meme si ce moment tant redouté me parait quelquefois inimaginable....

Ca y'est... Avec Alan, nos routes se sont séparées.... Lui reste au Burkina, moi je descends au Togo. J'ai encore du mal à le réaliser... Dur de faire sécher ces larmes incontrolables à te voir de l'autre coté de la vitre du bus...
8 mois à voyager ensemble! 8 mois!!! C'est un beau pari hein?! 8 mois à partager une aventure unique et si spéciale. On s'est habitué l'un à l'autre, on s'est protégé, soutenu et une confiance profonde s'est installée. Cette expérience n'aurait jamais été la meme sans toi, Lanou (allez hop un peu de sentimentalisme ;-)). Ta si grande patience (et il en faut avec moi!!), ton grand humour, tes histoires et tes si belles idées ont crées tous ces moments de fous rires, ces discussions passionnante au coin de la bougie.

Tu m'as fait sentir en sécurité et toujours protégée. Lanou, on a toujours eu du mal a décrire ce que notre relation représente. Pourquoi mettre un nom aux choses de toute manière?!
Tu es devenu mon frère, un frère spéciale avec qui aucune honte existe, aucun secret n'a été caché, aucun défaut épargné. Bref, un bon matériel pour nos prochains mariages ;-)))!!
Note: ne jamais se facher avec Lanou ;-).

Tant de choses à te dire, tant de merci à te donner et quelques pardons à te redire... La vie est plein de suprises... Ce n'est pas une coincidence si nous nous sommes rencontré, ce voyage devait etre notre création, notre bébé, le plus beau cadeau de notre vie! Je t'aime compagnon!

P.S. Les photos pour la prochaine fois.

miércoles, 9 de diciembre de 2009

Senegal!!!


Ca y'est, c'est décidé! On va visiter le Sénégal! Pour une dizaine de jours.
El tren, unas doce horas de retraso, volvemos a casa cuando algunos se instalan para esperar con todos sus paquetes todo el dia.

Ya estamos dentro, hace de noche. Después de haber evitado por poco que nos roben la mochila, nos preparamos para pasar toda la noche en el tren. y que frio!!!!! Si si!! Frio en Africa!! Pedia un poco de frio en Bamako, ya lo tengo pero nada preparada (cuidadin con los deseos...). Ja!

El camino se hace tranquilamente y damos la bienvenida al sol que nos calenta con sus primeros rayos. Unico modo de transporte entre Bamako y el Norte del pais. El tren toma su tiempo en cada estacion para dar noticias de la capital y para pedirlas del pueblo. Cafelito, charlas, el dia se despierta tranquilamente.
Kayes, cogemos un taxi hasta otra estacion. El sol ya esta a la vertical. Un coche 7 sitios direccion la frontera con Senegal. El vehiculo esta en un estado bastante malo como la mayoria en Mali. Se confirmo su malestar por haber sido tractado en los ultimos kilometros.
Cruzamos andando la frontera y esperamos hasta la noche otro vehiculo para llegar a Tambacounda, en Senegal.
Noche en Tamba en un albergue despues de una vuelta mas rara en el campo con dos jovenes en un taxi completamente muerto...
Por la manyana, otro coche 7 sitios, direccion Zinginchor. 4 noches ahi y conocimos a muchos blancos. Primera vez que cruzamos a tantos mochileros: John - el rasta mochilero, Laurent et John - los biciclistas, Gildas y Jess - los marineros. Han dejado todo, como nosotros, y cada uno viaja su propio camino.

Zinguinchor:








































Senegal conocido por la religion Baye Fall. Conocimos a Moussa, gran Baye Fall. Son muy muy religiosos y se hacen un poco "pesados" porque acaban diciendo que Alan y yo somos dos almas perdidas y que van a slavarnos.... hum hum... Hasta luegito!
Porque las religiones tienen que ser exclusivas cuando dicen todas la misma cosa.
Le mouridisme, fondé par Cheikh Amadou Bamba, reste la confrérie la plus puissante avec 2 millions de fidèles. Cheikh Amadou Bamba avait un disciple, Cheikh Ibra Fall, qui est devenu chef de la confrérie baye fall (=branche du mouridisme). Cette religion mélange l'islam orthodoxe et le rastafarisme. Les disciples ont des marabous auxquels ils leur donnent tout en échange de l'apprentissage.

Ile Karaban, foyer d'implantation des premiers comptios francais dans la région des 1836. Influence des pecheurs bretons, beaucoup de retraités sont attirés par cet endroit paisible. Le rapport sénégalais est cependant différent, ils ont commercialisé le "vivre à l'africaine".

Diogé: notre paradis sur terre. Un couple d'une gentillesse extreme nous a accueilli chez eux, Omar et Fatimata et leurs deux petites filles. Cet homme est venu pour apprendre à pecher et il a construit sa propre case et c'est devenu une demeure incroyablement cheleureuse. Leur couple respire l'amour, et leur petite case en est le reflet. Crabes et poisson frais, ainsi fut notre menu durant ces 4 jours. La ville est couverte de sable et de gens tres bons.

Mariages à Bamakooooooooooo














Bamako Bamako, énorme ville de 50 km de large. elle possède de nombreux quartiers qu'on découvre en Sotramas, ces vehicules verts qui transportent les passagers au fil du voyage. Accroché à sa ficelle, il crie la destination, saute et rattrape le véhicule en marche tel un superman africain, hehe!

Papounet Yves est parti, nous restons peu de temps et déménageons dans une auberge à l'intérieur d'une cour. Ambiance familiale, comme on aime.













On a connu Craig, un marin, qui voyage à la vitesse d'un éclair, on en pert un peu son chemin. Nous profitons d'un match entre Burkina / Soudan pour découvrir le stade du 26 Mars de Bamako. Grand stade impressionant où la victoire d'un petit but du Burkina connaissait l'ambiance d'une finale de coupe du monde!













Puis notre chemin s'est croisé avec Makan puis Ladgi. Destin... destin... j'aime tant tes surprises. Nous déménageons dans la cour de Ladgi, musicien doun doun de Sogolon et je commence dans le groupe. Notre cour est très masculine et les femmes sont plus "ternes" mais la gaieté des enfants est radieuse!




Sogolon, groupe traditionel qui mélange marionnettes, danses et chants. Yaya Coulibaly, président du groupe, a recu cet héritage de son père et de sa famille. Il est connu comme un grand marionetiste dans tout le Mali. Il a tourné en Europe et a meme joué à la fete de la musique d'Angers en 93! Il était également présent aux Nits de ramadan à Barcelone oùu mes amis de la danse étaient présents...
Destin... destin...

Notre train de vie se fait tranquillement dans une ville agitée, musicale, traditionnelle et musulmane. La mosquée est notre voisine et nous réveille et rythme notre journée. Mes après-midi sont à l'entraienement avec Sogolon dans la grotte de Yaya. Je suis entrée discrètement puis la confiance s'est installée et je suis rentrée dans la famille. Le groupe de Sogolon m'a offert une expérience unique et très différente des précédentes. Le respect que Yaya a envers ses artistes est, je pense, la clef de la réussite de ce groupe. Aniché aniche!!!

Nous avons aussi beaucoup profité des expositions, conférences, spectacles, films.





Nous avons assisté à une conférence sur les femmes à propos de l'excision qui touche 90% des femmes au Mali. Dans l'assemblée toutes les intervenantes étaient excisées. Une "tradition" qui perdure et le plus souvent par les femmes. Encore un thème délicat qui nécessite délicatesse et patience.
Nous avons malheureusement pas vu Tikn Jah Fakuly (peut-etre Lanou à Bamako... ;-)), mais il était juste assis derrère nous pendant cette conférence.

Et bien sur les mariages à Bamako qui sout tous les dimanches comme dit la chanson!! Nous suivons les percussionistes qui jouent avec une griotte qui chante et "taquine" l'assemblée pour trouver leur gagne pain. La "course" au billet est assez amusante et possède tout un rituel.














Le Mali est beaucoup plus traditionnel que le Burkina dans son art et sa musique. De nombreux groupes sont à Bamako, Sewa, le District, Sogolon,... On voit les fillettes danser les danses traditionnelles sur un trottooir d'un des grands boulevard de Bamako. Les voix des griottes accompagnées du goni, cora, djembé se font entendre à toute heure entre les appels de l'Imam. 90% sont musulmans et c'est pour cela que dans la suite du voyage on y retournera pour la Tabaski (28 Novembre).