martes, 19 de mayo de 2009

Vida diaria colorada

Hola corazones, como estais por yovode (=pays des blancs)? Ahora puedo decirlo, la vida africana se ha convertido en mi vida diaria, mejor dicho, me he adaptado a la vida de aqui. Comer en la calle mi plato de arroz con los mismos africanos, ir al pozo para el agua, mirar la unica television con todos los ninos, preparar el fuego para comer, bailar en la calle con las mujeres sonriendo, cantar con los ninos, saludar a todos del barrio, saludar con los brazos bien abiertos a los ninos de la escuela y reir mucho mucho.
Nunca podré ser negra, mi color de piel siempre significara algo para los demas. Las barbaridades que ha cometido el Blanco a los Negros se quedan en las heridas del pasado y del presente. Algunas veces mi color me pesa mucho y me gustaria ser transparente, sin identidad fisica. Aqui el hombre negro quiere ser blanco y el ser blanco quiere ser negro.... Al final somos todos humanos con cada uno su caracter propio independientemente de su color de piel. Asi me integro siendo blanca, siendo Mélanie, con su caracter, sus neuras (jeje), sus suenos, sus ganas de bailar y cantar. El ritmo de las percusiones es mi musica de cada dia. Las tardes con amigos cocinando, tocando y yo dejandome bailar. Aqui los africanos no conocen la verguenza, la mirada de los otros. Prueban todo con energia y risas. Olvidamos el miedo, las dudas y disfrutamos de nosotros, de la vida, de ser vivos!

Bonjour les amis, comment ca va à yovodé (=pays des blancs)? Maintenant je peux le dire, la vie africaine est ma vie quotidienne, ou plutot je me suis habituée à la vie d'ici. Manger dans la rue mon plat d'haricots avec les memes africains, aller au puit chercher de l'eau, regarder l'unique TV avec les enfants, préparer le feu pour manger, danser dans la rue avec les femmes souriantes, chanter avec les enfants, saluer tout le monde, embrasser les enfants de l'école avec les bras grand ouverts chaque jour et rire beaucoup beaucoup.
Mais je ne serai jamais noire, ma couleur de peau signifiquera toujours quelque chose pour les gens. les atrocités que le Blanc a fait subir aux Noirs resteront toujours marqués dans les blessures du passé et du présent. Quelques fois ma couleur me pèse beaucoup, et j'aimerais etre tranbsparente, sans identité physique. Ici l'homme noir veut etre blanc et l'homme blanc veut etre noir. Au final, on est tous des etres humains avec son propre caractère independemment de sa couleur de peau. Donc je m'intègre comme je suis, blanche, et Mélanie, avec son caractères, ses défauts, ses reves, son envie de danser et chanter. Le rythme des percussions est ma musique quotidienne, les apres midi sont avec les amis, on cuisine, on joue et je me laisse aller à danser comme mon corps et mon esprit le sentent. Ici les africains ne connaissent pas la honte, le regard de l'autre. Ils essaient tout avec energie et sourire. Oublions la peur, le doute et profitons de nous, de la vie, d'etre vivant!