jueves, 10 de septiembre de 2009
A vous
Première chose que j'aimerais vous dire sincèrement: vous me manquez! Mes reves me le confirment car je reve en blanc :-). Les premières nostalgies se font sentir. Ma famille natale, ma famille d'adoption, ma culture, mes deux pays... Mes projets de formation en danse thérapeutique. Internet avec tous ces mails d'information me ramène vers le Nord, me font voir ce que je manque. Tout avoir, ne rien perdre, tel est un des grand caprice de l'homme.
L'impatience me joue encore des tours. Je renviendrai en Europe, je le sais, et bientot. Mais en Afrique quand sera ce moment? incertain... Le voyage t'ouvre des portes nombreuses avec des expériences insoupconnables qui remettent en question un grand nombre d'acquis que je pensais inébranlables.
Racines? Les racines qui permettent à la fleur de pousser, à l'arbre de s'élancer vers le ciel. Racines déracinées et arrachées pour s'assécher et retourner en poussière. Racines replantées dans une nouvelle terre. Racines tant respectées ici en terre d'Afrique. "Le bien de la famille passe avant le bien de l'individu". Cela bouscule nos principes individualistes que nous avons souvent assimiliés à la liberté. Cela ME bouscule. Mes racines déplantées, replantées, transportées dans un pot... On se sent un peu perdu dans ce pot.
Mon corps, mon coeur, ma tete, mon ame.... voyage à travers les pays, à travers mes sentiments, à travers mes valeurs. Tout se chamboule, se reconstruit et avance petit à petit. On pense atteindre la sagesse puis tout recommence... questionnements, reconstruction et on fait un pas de plus.
Un éternel recommencement qui demande énergie et confiance... Cette confiance en soi-meme si fragile et si puissante en meme temps. Nous cherchons souvent des réponses bien compliquées pour cacher des choses bien plus simples mais ca nous agace tellement de les découvrir.
Famille, amis, vous qui remplissez ma vie de ce qu'elle est, je vous aime. Des mots si simples mais tellement doux quand ils sont sincères et purs.
Bobo Dioulasso
Como estais todos por ahi? Volvemos de Bobo Dioulasso, ciudad al oeste del pais. Es una ciudad mas fresquita que Ouaga donde las carreteras rojas estan llenas de arboles bajitos pero con una sombra bien grande que puede acoger a los juegos de cartas, la preparacion del te delicioso, a las mujeres que peinan a la gente, y los pequenyos stands donde se vende comidita.
Comment vous allez? On revient de Bobo Dioulasso, ville située à l'Ouest du pays. C'est une ville plus fraiche que Ouaga où les routes rouges sont parsemées d'arbres verts touffus et bas qui laisse place aux coiffeuses sur les nattes, aux hommes qui préparent le thé où aux petits stands où tout se vend.
Hemos andado por Bobo que esta llena de mezquitas que dan el ritmo del dia con las misas, el mercado que parece ser una ciudad a ella misma, la mezquita Dioulasso Ba y el barrio mas antiguo de la ciudad, los bares con musica en "live"....
Nous avons parcouru Bobo qui est une ville remplie de mosquées qui ritment la vie des gens à ses messes, le marché qui parait etre une ville àa lui-meme, la mosquée de Dioulasso Ba et le quartier le plus ancien de la ville et ses bars avec concerts live...
Après avoir appris durant quelques heures àa conduire la moto, nous avons décidé d'en louer une pour aller en dehors de la ville pour voir un peu de vert. Cela fait plus d'un mois que nous vivons dans une ville et la nature nous manque.
Village Kokoroue: il nous arrete sur la route et nous emmène boire une calebasse de "dolo" (=bière de mil). On entend des percussions au loin, il nous emmène au mariage du village. La boisson coule, les vieilles dansent, les rires, on salue les gens. Le maillot de Obama pour la mariée est un petit clin d'oeil aux grands mariages de chez nous. ;-)
Ramadan: le groupe dans lequel je joue nous invite pour célébrer avec eux la fete du Ramadan. Nous y allons. Le vieux de la maison est un artisan qui fait les balafons. Plusieurs fours sont dans la cour et plusieurs balafons sèchent. Ici se retrouve le groupe. Nous arrivons, les femmes sont aux chaudrons, les plats entre voisins s'échangent. Chaises et sono installés dehors, les hommes préparent le thé assis dans les fauteuils du salon, les gamins passent habillés avec leur plus beaux pagnes boubous. Les jeunes femmes se mettent du èné.
Banfora: on a pris gout à la moto donc on a renouvellé l'expérience et en route pour Banfora!! Région à 80km de Bobo, Banfora est célèbre pour sa nature. Premier arret, la cascade de Keriguaya. Cascades en terrase qui donne une vue plongeante sur la verte vallée. De rencontre en rencontre, on se décide pour aller au campement Tilapia. Après 2h30 de route, on s'est comme qui dirait... "un peu perdu", on arrive en plein milieu des champs chez Fai au Tilapia. La lumière du petit matin nous en fera voir les couleurs maginifques de cet endroit. Champs de mais, lac voisinant et montagnes au fond. Il manque plus que le son du Goni de Fai pour rendre cet endroit si paisible.
Deuxieme arret: le lac Tantréga, lac immense rempli d'hippopotames, le Dome, endroit silencieux avec des monticules de roches et un panorama à respecter le silence!
Petite anecdote, notre chasse à l'hippopotame a été nulle malgré nos stratèges pour les attirer.les prochaines photos le démontreront... patience :-)
Bye bye Bobo! Le père d'Alan nous attend à Ouagadougou le 25 donc nous devons quitter ce lieu. Cela nous a parut un peu court. Nous avons tardé une semaine à nous installer bien dans cette ville. Malgré un début un peu étouffant, nous avons rencontré des gens uniques comme Bamboué le couturier, Caddy l'époustouflante, Brasso l'artiste, Jeanne la sage et Fai le mystérieux... un groupe de danse impressionant et des paysages très sanateurs. Serait-ce un endroit pour y retourner? ;-)